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Le son en architecture

\a ville chante-t-elle ?

Mémoire de recherche

sous la direction d'Anne Philippe

ENSAN - 2017

« En partant de ma propre expérience sensorielle, de la ville de Rouen, j’ai pu constater que la ville se présente comme un environnement sonore complexe. Elle est composée d’une multitude d’espaces sonores qui se caractérisent par des ambiances aussi bien variables que cycliques. Cette diversité offre une certaine épaisseur et dynamise l’espace urbain. C’est ainsi que celui-ci peut être perçu comme un organe de composition sonore.


Cependant, cette richesse acoustique s’accompagne de gènes tel que la pollution sonore. C’est le témoin d’une société en pleine transformation que la ville n’est plus capable de supporter. Ceci invite donc les architectes à développer des qualités d’écoutes et de conception pour fabriquer des ambiances de la ville. La conception architecturale doit prendre appui sur une sensibilité de la production sonore des matériaux, du vivant, d’une écoute sensible des lieux, d’une connaissance de l’acoustique et déployer un imaginaire sonore des lieux propice à une poétique de l’existence. L’intérêt se porte sur le devenir des espaces publics urbains et notre capacité à vivre dans un monde partagé.


Pour ma part, cette approche sensible s’est faite par l’expérimentation visuelle et sonore d’une traversée d’espaces du quotidien. Tendre l’oreille et prêter attention aux éléments constituant notre environnement sonore, c’est rendre ces derniers vivants.
Les problématiques de l’environnement urbain ont, le plus souvent, engendré des politiques de contrôle des nuisances (bruit, pollution, etc.). Peut-on imaginer un avenir réduit à des aspects sociaux, économiques ou environnementaux, négligeant l’importance esthétique des vies quotidiennes? Il me semble fondamental de réintroduire au coeur de la conception et de la fabrication de l’urbain, une approche informée et sensible des ambiances sonores [...]»

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